Triptyque

[Volet gauche du triptyque]

« Un grand prophète est parmi nous.
Un prophète que chante l’Évangile de Jean,
le Coran sacré de l’Islam 
et les pages immortelles de David et de Salomon… »
 



Dahesh !

Toi seul es le Maître !

Toi seul es l’Ami !

J’ai bu à la source qui rend gai tout savoir…

Est-il en ce Monde une force qui vaincra ta volonté en moi ?                                                                                 

Aucun mal, aucune arme ni trame ne me touchera, moi l’ombre obstinée de ta vérité !

Toute opposition me servira de piédestal, vers un bien plus suave encore !

Prophète Bien-Aimé !

toi seul es le Vin,

toi seul es la Vigne !



[Panneau central du triptyque]

« Ne donnez à personne sur terre le nom de père, car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. 
Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ.
Le plus grand parmi vous sera votre serviteur.
Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. »




Libre à vous,

            d’adorer le Dieu d’Adam ou de Jésus !

Libre à vous,

   de vénérer tout temple,

            tout encens et toute statue !

Libre à vous,

            tout vin de cendres,

            d’épines ou de ciguë !

Libre à vous,

  tout Coran et toute Bible !

Libre à vous,

   tout début et toute fin !

Libre à vous,

   toute Société politique, civile ou religieuse,

   tout Gouvernement, toute Loi et toute Constitution !

Libre à vous,

            vos doctrines d’étoiles,

            d’ombres et de néant !

 

L’inéluctable avenir

porte gravé sur son front de bronze,

Qu’il ne sera qu’un maître :

            C’est Dahesh !

Qu’il ne fut qu’un Verbe et qu’un seul Christ :

            C’est son Esprit !

Qu’il n’est qu’un paradis :

            C’est Lui !



[Volet de droite du triptyque]

« Ses miracles bien au-delà des rêves de la science…
Mais Dahesh l’homme que j’ai connu, le frère et l’ami, 
était encore plus grand que ses miracles divins. »

Amertume

Nous sommes l’un de l’autre,
– étoiles du silence! –
Je suis de toi,
– pouvoir sidéral! –
Et vous rêves! rêves!
Comme l’eau d’une fontaine,
nous sommes l’un de l’autre
– amertume! –

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Au bout de l’espoir

Ô Poésie!
Toi qui ne chantes que la vie et l’amour en l’homme,
allons retrouver l’aube,
au bout du long chemin,
retrouver l’aube au bout de la lutte!
Voici nos chants!
Voici notre sang!
Voici nos rêves, nos peines et nos diamants!

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Au clair de l’apocalypse

Dans mon rêve le plus profond
je te vis!
– Dahesh! –
Tu étais au-delà du Monde,
siégeant comme une vision de jaspe et de cornaline,
sur un Trône de diamants et d’émeraudes.
Tes Six Anges se tenaient trois à ta droite, et trois à ta gauche!
Un Séraphin de ton Armée céleste s’avança,
tenant une balance prête dans la main.
Quand tu lui fis signe,
il se pencha et cueillit le Monde,
comme un fruit mûr sur la branche du Temps;
et le posa sur un des plateaux éclatants de la balance.

Et puis il le pesa…

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C’était hier

Hier, en passant près de ma demeure,
tu es venu t’asseoir à l’ombre de mes jardins.
Tu as mangé de mes fruits;
et dans le silence de ton coeur,
tu a béni mes arbres et mes rameaux.
Depuis ce jour mémorable,
j’ai tracé de nouvelles allées
parmi l’herbe tendre et les fleurs odorées.
Et ma tristesse me tourmente
– sans cesse –,
car en mon coeur quelque chose me dit,
qu’avant longtemps,
tu ne reviendras plus mêler ton ombre
aux ombrages que tu as bénis.
Tes traces sont encore partout vivantes;
aucun pas d’ami n’est venu les effacer.
Car parmi l’herbe verte et les feuillées fleuries,
j’ai emprunté de nouveaux chemins.
Et chaque matin je me lève avec l’aube,
et nettoie la poussière des étoiles,
qui tombe les effleurer;
et je prie le Ciel que tu reviennes,
en baisant, comme elle,
ô Dahesh!
ton passage qui m’a béni.

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Cendres

Demain je serai un peu de cendres
dans la main de la nuit!
Demain je serai un chant muet
au sein d’une corolle!
Mais Ton souffle ressuscitera ma joie,
et les abeilles messagères
butineront dessus ma fleur!

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